Le Pont Mirabeau (Guillaume Apollinaire 1880 - 1918)
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours.
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine.
Vienne la nuit, sonne l'heure,
Les jours s'en vont, je demeure.
Les mains dans les mains, restons face à face,
Tandis que, sous
Le pont de nos bras, passe
Des éternels regards l'onde si lasse.
Vienne la nuit, sonne l'heure,
Les jours s'en vont, je demeure.
L'amour s'en va comme cette eau courante,
L'amour s'en va.
Comme la vie est lente
Et comme l'espérance est violente.
Vienne la nuit, sonne l'heure,
Les jours s'en vont, je demeure.
Passent les jours et passent les semaines,
Ni temps passé ,
Ni les amours reviennent.
Sous le pont Mirabeau coule la Seine.
Vienne la nuit, sonne l'heure,
Les jours s'en vont, je demeure.
A découvrir aussi
- Tristesse (Alfred de MUSSET 1810 - 1857)
- Automne (René Guy Cadou 1920-1951)
- Jeanne était au pain sec (Victor Hugo 1802 -1885)
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 14 autres membres